Industrie 4.0 : un levier de l’économie circulaire ?

  • 11/03/2024

Face aux impératifs environnementaux et à la vulnérabilité croissante des approvisionnements, l’industrie de modèle linéaire- à obsolescence programmée - doit pivoter vers un modèle circulaire. Grâce à l’Industrie 4.0 et ses outils digitaux, il est possible de piloter efficacement une stratégie de réduction de ses impacts environnementaux.

Une transition nécessaire

Réduire le gaspillage, optimiser l’usage des ressources. 

Tandis que la transition écologique devient impérative face aux enjeux du dérèglement climatique, la remise en question du modèle traditionnel de la société́ industrielle et de consommation consistant à extraire, produire, consommer et jeter s’impose tout autant. En effet, d’ici à 2050, la population de la planète devrait passer de 7 milliards à plus de 9 milliards d’individus (OCDE), entraînant une demande croissante en énergie et en ressources matières dont la raréfaction est de plus en plus préoccupante. Perpétuer ce modèle n’est ni vertueux ni pérenne. Ici, la logique économique et les préoccupations écologiques convergent entièrement : consommer moins, c’est bon pour la planète comme pour le ROI de l’entreprise. La modernisation de l’outil industriel est l’alliée objective de la transition écologique. 

Digitalisée, automatisée, optimisée, l’industrie 4.0 peut être considérée comme intrinsèquement écologique et d’ores et déjà insérée dans une dynamique proche de l’économie circulaire. Le déploiement de réseaux de capteurs et les flux de données qu’ils produisent, caractéristiques de l’industrie 4.0 et de ses usines digitalisées, ont en effet vocation à optimiser l’usage des matériaux et des infrastructures logistiques de façon à générer d’importants gains de productivité mais aussi à réduire leur empreinte écologique.

Cette capacité des ERP à évoluer apporte à l’entreprise industrielle la certitude de disposer sur le long terme d’un outil performant et innovant qui s’adapte progressivement à ses besoins comme à ses choix stratégiques. Il faut donc veiller à bien choisir l’éditeur en fonction de sa fiabilité et son aptitude à accompagner l’entreprise pendant toutes les étapes de sa croissance. En associant la Business Intelligence à la gestion des données par l’ERP, par exemple, vous anticipez l’évolution de la situation de votre organisation. Orientations des marchés, inflation des matières premières, blocages sur la supply chain, tendances des demandes des clients, opportunités commerciales, d’investissements… Les informations essentielles collectées et traitées par le logiciel permettent de prendre des décisions stratégiques, indispensables pour soutenir votre croissance.

Écoconception, recyclage et production de pointe

Autre axe structurant de l’économie circulaire : le recyclage et la valorisation, soit le fait de donner une seconde vie aux produits ou aux matériaux qui les composent. En ce sens, une industrie 4.0 qui donnerait une véritable place à l’économie circulaire serait une industrie dans laquelle le recyclage est entièrement intégré à la chaîne de production et, où l’écoconception, pour produire des produits plus durables, moins gourmands en ressources et produisant moins de déchets, trouve toute sa place.

L’exemple vertueux de l’industrie automobile

Souvent décriée pour son impact écologique jugé néfaste, l’industrie automobile est aujourd’hui en première ligne de cette révolution technologique. Le groupe PSA a placé l’économie circulaire au cœur de sa stratégie et propose, via plusieurs marques du groupe, une offre de pièces recyclées et reconditionnées. Idem chez Renault, qui allie éco-conception de ses véhicules (utilisation de matières recyclées, limitation des déchets) et gestion intelligente de la fin de vie des produits : une fois récupérées, pièces et matières intègrent un nouveau cycle de production. Et les sous-traitants du secteur ne sont pas en reste : l’équipementier VCST, en implémentant une solution IoT sur sa chaîne de fabrication, a permis de réduire de 25% le délai d’implémentation d’une modification mais aussi un usage optimisé des ressources.

Ainsi, la transition écologique dans le secteur industriel ne peut se passer de l’outil digital pour maximiser ses effets. Et au-delà, l’industrie a tout à gagner à faire pivoter son modèle vers davantage de circularité, vectrice de création de valeur, en termes d’image - notamment de marque employeur - et de nouveaux services fidélisant tels que le recyclage, la valorisation ou la réparabilité.

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